L'Europe

La "cour de récréation" de l'Europe

De "prestigieuses" étiquettes politiques ont collé leur nom sur l'édifice européen, sans aucune réelle vision d'avenir, glorifiant ainsi leur signature au bas de traités dont l'histoire retiendra que cette élaboration s'est faite dans la précipitation.

Ils se sont attachés à rivaliser de prestige avec leurs "frères" américains, croyant sans doute qu'ils étaient à la hauteur d'une tâche qui, tous comptes faits, les a dépassés par l'ampleur et la complexité de l'oeuvre à accomplir.

Cette oeuvre inachevée porte actuellement les fruits de son immaturité politique et porte les prémices d'un avenir tronqué pour les générations à venir.

Il eut été préférable d'élaborer des paramètres basiques de référence fiables pour progresser dans cette construction dont actuellement l'assise se révèle branlante 

Plus hommes de pouvoir que visionnaires les Spaak, Delors, Mitterand et consorts ont manqué le rendez-vous de l'Histoire qui aurait magnifié leur oeuvre !

La sagesse pouvait conduire les "élites" à plus de réflexions et de maturité politique mais ces "dignes" précurseurs ont préféré la précipitation à la nécessaire réalité de l'évolution humaine, politique et économique.

Le nivellement des paramètres économiques, sociaux, financiers aurait permis une homogénéisation progressive plutôt que l'emballement d'une extension européenne à laquelle nous assistons impuissants, face au déséquilibre des forces en présence au sein de l'alliance européenne, à l'apparition des phénomènes de dumping et à la perméabilité de frontières dont la forme prime sur le fond.

Les phénomènes de migration apparus récemment démontrent à foison l'incapacité de l'Europe à gérer une crise majeure dont les tentacules sapent à l'intérieur de ses membres les initiatives que l'on souhaitait responsables.

La crise grecque n'aboutit qu'au renforcement ou à la réapparition des réflexes protectionnistes, tant et si bien que la solidarité exaltée souffre de sa maigre efficacité.

La mèche de l'implosion sans cesse rallumée par les différends fondamentaux auxquels on assiste, finira par ne plus rendre nos institutions européennes crédibles aux yeux du monde malgré les effets de manche de certains ténors qui remuent la vase dans laquelle certains pays s'engluent !

L'Histoire retiendra dans les cahiers de nos enfants la gabegie dans laquelle leurs aînés les ont précipités et les manoeuvres parfois désespérées qu'ils tentent dans le but de ramener cette Europe à un peu plus de raison et d'oser le courage politique ... s'il n'est pas déjà trop tard !

Le désespoir annihile toutes forces mais l'espoir conduit à l'indispensable nouvel essor de l'entreprise. 

En toute modestie et au-delà de la critique rendue nécessaire, on conçoit néanmoins que l'art se révèle difficile, mais a-t-on le choix ? ! Martial

 

Brexit, suite logique d'une politique expansionniste immature.

Un pied dedans, un pied dehors qui, à force de discussions, bras de fer et compromissions se sont écartés l'un de l'autre.

L'évasion vers le large d'une île qui à force de faire ainsi le grand écart a précipité la cohésion européenne dans une mer épicontinentale devenue Manchotte !

Phénomène symptomatique d'une instabilité européenne provoquée par de faux visionnaires plus imbus d'eux-mêmes que soucieux de l'intérêt vital des peuples appelés à se rencontrer et à vivre ensemble sur un pied d'égalité !

Fi donc des Mitterand, Delors et consorts qui croyaient qu'en élevant le ton d'un individualisme forcené, allaient édifier à leur image une Europe aux principes immuables !

L'orgueil démesuré de politiciens soi-disant éclairés, le complexe de suprématie intellectuelle qui habite, du haut de leur chaire, les technocrates de Bruxelles ont excavé le terreau des espoirs et creusé ainsi l'abîme qui les séparent des peuples, en attente d'un mieux être.

En conséquence, les incompréhensions se multiplient et, contre vents et marées, les partis traditionnels, hors de leur cocon protégé, accusent les partis populistes de leur faire la morale.

L'emploi de ce terme de populiste, adulé de certains et dont ils nous rabâchent les oreilles, cache en fait l'absence d'arguments susceptibles de contrer un discours qui dérange !

Ce n'est certes pas les grands argentiers qui paieront le prix le plus fort mais bien le citoyen lambda qui devra s'accrocher pour ne pas choir dans la désespérance du quotidien !

Martial